4ème Observatoire de l’emploi des entrepreneurs

communiqué de presse du 03 mars 2020

Observatoire de l’emploi des entrepreneurs
48 358 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi en 2019

 

L’association GSC et la société Altares dévoilent la 4ème édition de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs. En 2019, 48 358 femmes et hommes chefs d’entreprise ont perdu leur activité professionnelle. Malgré un niveau inférieur à 2018 (- 3,6 %), ils sont encore trop nombreux à vivre une situation de perte d’emploi.

Le nombre d’entrepreneurs en situation de « chômage » reste trop élevé

Après une année 2018 en hausse, le nombre de chefs d’entreprise ayant perdu leur emploi connait une légère baisse et s’établit à 48 358.

Pour Anthony Streicher, Président de l’association GSC :

« Le nombre de dirigeants d’entreprise en situation de perte d’activité demeure à un niveau dramatiquement élevé. Alors que les créations d’entreprises ont atteint un niveau record en 2019, notre responsabilité collective est d’informer ceux qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale des possibilités et opportunités mais également des risques et des pièges liés à leur activité professionnelle. L’anticipation et la préparation sont les préalables à toute prise de risque. Toutes les parties prenantes, experts comptables, avocats, réseaux professionnels, doivent sensibiliser sur ces deux aspects essentiels C’est notre responsabilité sociale à tous »

9 dirigeants sur 10 en perte d’emploi étaient à la tête d’une TPE

Les gérants des petites entreprises sont les plus touchés : 9 sur 10 se trouvaient à la tête d’une TPE de moins de 6 salariés. Parmi eux, la grande majorité (33 894) employait moins de 3 salariés.

Les dirigeants de SARL (une forme très plébiscitée lorsqu’il s’agit d’entreprendre à plusieurs), qui représentent plus de la moitié (54 %) des entreprises, incarnent l’essentiel des personnes impactées malgré une tendance à la baisse : 24 500 dirigeants ont perdu leur emploi en 2019 contre 27 919 en 2018 (- 12,2 %). Une diminution est également constatée chez les artisans-commerçants : 5 701 ont connu une perte d’emploi en 2019 contre 6 650 en 2018 (- 14,3 %).

A contrario, les SAS (une forme qui ressemble à la SARL mais de plus en plus prisée par sa plus grande souplesse d’organisation) font face à une augmentation importante : 13 312 emplois (+ 11,3 % en 2019). La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) qui n’autorise qu’un seul associé, concentre plus de la moitié des SAS (53%).

19 208 entrepreneurs dirigeaient une société dont le chiffre d’affaires était inférieur à 1 million d’euros.  On note par ailleurs une augmentation de 15,3 % de perte d’emplois chez les dirigeants de sociétés développant de 5 à 10 millions d’euros de CA.

L’âge médian des dirigeants d’entreprises impactés reste stable en 2019 et s’établit à 46 ans.

Près de la moitié des entrepreneurs en situation de perte d’activité avaient entre 31 et 50 ans avec 23 613 dirigeants concernés.

Plus du tiers des entrepreneurs ayant connu une perte d’emploi sont âgés de plus de 50 ans, en hausse en comparaison avec 2018.

« Depuis le pic de défaillances de 2015, comparable à celui de 2009, la santé des entreprises s’améliore mais encore plus de 52 000 ont défailli en 2019 dont les trois quarts sont des TPE de moins de 3 salariés. Ces chefs d’entreprise sont par nature optimistes, des femmes et des hommes sachant saisir les opportunités. Pourtant, les aléas conjoncturels font aussi naitre des risques importants qu’il convient d’identifier pour pouvoir les prévenir et s’en protéger. Le risque client en est un majeur naturellement mais le risque de perte d’emploi en est un autre dont la prise de conscience arrive encore tardivement, lorsque le risque devient une réalité. Anticiper l’échec c’est pourtant favoriser la réussite d’un nouveau projet entrepreneurial ou salarial. » explique Charles Battista,Directeur Altares.

Les entrepreneurs des secteurs de la construction et du commerce particulièrement confrontés à la perte d’activité professionnelle

Malgré un net recul en 2019, les entrepreneurs de la construction (24,9 %) et du commerce (23,3 %) représentent toujours la moitié des pertes d’emploi. Les dirigeants du bâtiment gros œuvre et second œuvre sont particulièrement concernés avec respectivement 4 004 et 5 893 femmes et hommes ayant perdu leur emploi. Le commerce et réparation véhicules (1 952), le détail alimentaire (1 119) et l’habillement (1 010) portent les plus importantes pertes d’emploi dans le secteur du commerce.

Les difficultés sont également très présentes pour les dirigeants dans les secteurs des services. Ils sont   5 745 à avoir perdu leur emploi dans les services aux entreprises. De fortes disparités sont constatées entre les différentes activités du secteur. Les activités juridiques et comptables (- 24,3 %) et la publicité et études de marché (- 21,5 %) bénéficient d’une baisse. A contrario, les activités liées à l’emploi (+ 18,5 %) connaissent davantage de difficulté en 2019.

1 927 dirigeants ont perdu leur emploi dans les services aux particuliers portés majoritairement par l’activité coiffeur, soins de beauté et corporels (1 325 chefs d’entreprise).

En 2019, les entrepreneurs du secteur de l’hébergement, restauration, débit de boisson, soit 6 432 personnes, continuent d’être très fortement impactés malgré une diminution dans l’ensemble de ces secteurs (- 8 %).

Seul le secteur transport et logistique connait une hausse globale de 1,7 % en 2019, qui concerne 1 982 chefs d’entreprise.

L’ensemble des chefs d’entreprise du territoire français impacté par la baisse

L’ensemble du territoire connait une baisse du nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi. Les régions Ile-de-France (23,6 %), Auvergne-Rhône-Alpes (11,7 %) et PACA (10 %) représentent à elles seules près de la moitié des pertes d’emploi en France. L’Ile-de-France, les Pays-de-la-Loire et l’Outre-mer qui avaient fait face en 2018 à une hausse conséquente, connaissent cette année le plus fort recul avec respectivement : – 7,8 %, – 13,2 % et -17,3 %. La Bretagne, la Corse ainsi que la Bourgogne-Franche-Comté connaissent une diminution minime du nombre de dirigeants concernés.

Observatoire de l’emploi des entrepreneurs

 

Méthodologie

Les données sont issues de l’étude des entreprises en liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Ne sont pas intégrées les procédures à l’amiable de dissolution ou de liquidation de même que les révocations des mandataires sociaux.

A propos de la GSC

Depuis plus de 40 ans, l’association GSC se donne pour mission d’informer et de sensibiliser les chefs d’entreprise, des risques de leur situation et plus particulièrement la perte d’emploi.

La GSC est la réponse qu’ont élaborées les organisations patronales face au besoin de protection chômage des indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Generali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances.

A propos d’Altares

Expert de l’information sur les entreprises, Altares collecte, structure, analyse et enrichit les données BtoB afin de les rendre « intelligentes » et faciliter la prise de décision pour les directions générales et opérationnelles des entreprises. Le groupe propose son expertise sur toute la chaine de valeur de la data. Partenaire exclusif en France, au Benelux et au Maghreb de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations BtoB, Altares se positionne comme le partenaire de référence des grands comptes, ETI, PME et organisations publiques, en leur offrant un accès privilégié à ses bases de données sur plus de 350 millions d’entreprises dans 220 pays.

 

Contacts presse

Association GSC

Amélie Lebreton – Agence CorioLink

amelie.lebreton@coriolink.com – 06 70 60 25 30

Altares

Thierry Millon – Directeur des études

Thierry.Millon@altares.com 04 72 65 15 51