Hauts-de-France : Observatoire de l’emploi des entrepreneurs

Observatoire de l’emploi des entrepreneurs :

Dans la région Hauts-de-France 3 881 femmes et hommes dirigeants d’entreprise ont perdu leur emploi en 2018

L’association GSC et la société Altares, dévoilent la troisième vague des chiffres de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs. Avec 3 881 femmes et hommes entrepreneurs en situation de chômage en 2018, la région Hauts-de-France représente près de 8% des pertes d’emploi des dirigeants d’entreprise en France. En Hauts-de-France le nombre de dirigeants impactés est supérieur à celui de l’an passé, une situation intolérable pour l’association GSC car nombre d’entre eux ne disposent d’aucune protection sociale « chômage ».

Hauts-de-France : des résultats contrastés sur le territoire

Dans la région des hauts-de-France, 3881 chefs d’entreprises ont perdu leur emploi en 2018, un chiffre en légère augmentation (0,4%) par rapport à 2017.

Pour Anthony Streicher, Président de l’association GSC :

« 3 881, ce chiffre est insoutenable ! Les chefs d’entreprises en situation de perte d’emploi ne sont pas pris en charge par Pôle emploi et ne bénéficient d’aucune protection chômage. Pour éviter une catastrophe financière, les dirigeants peuvent prendre une assurance volontaire. Encore faut-il qu’ils sachent que cette dernière existe et qu’elle joue le même rôle que les allocations Pôle emploi pour les salariés. La mobilisation de l’ensemble des acteurs de la région est indispensable pour sensibiliser les entrepreneurs aux conséquences de la perte d’emploi. C’est une nécessité sociale et économique. »

Le nombre d’entrepreneurs en situation de chômage est en hausse dans trois des cinq départements du territoire.  Dans la Somme, 299 chefs d’entreprises ont ainsi perdu leur emploi en 2018, soit 17,7% de plus qu’en 2017. Le Pas-de-Calais voit également la situation se dégrader avec une augmentation de 6,8 % entre 2017 et 2018 avec 926 entrepreneurs impactés. Dans une moindre mesure, l’Aisne connaît une légère hausse (+0,9% soit 325 chefs d’entreprise concernés en 2018).

Les entrepreneurs du département de l’Oise sont moins impactés par la perte d’emploi qu’en 2017 (448 concernés soit 10,8% de moins que l’an passé). Avec 1883 chefs d’entreprise touchés, le Nord enregistre quant à lui une baisse de 2%.

53% des entreprises des Hauts-de-France, impactées par la perte d’emploi de leur dirigeant, comptaient un ou deux salariés. A noter que l‘âge médian des dirigeants d’entreprises en situation de perte d’emploi sur le territoire est de 45,2 ans pour 2018 (46 ans sur l’ensemble de la France).

Comme en 2017, les secteurs de la construction, du commerce et de l’hébergement, restauration et débits de boissons concentrent à eux trois plus de la moitié des pertes d’emploi de la région Hauts-de-France (65,6%) avec cependant des situations contrastées dans les évolutions de ces secteurs. Si les activités du commerce demeurent les plus durement frappées avec 991 entrepreneurs en situation de chômage en 2018, on note une baisse significative par rapport à 2017 (-8,2%). A l’inverse, les chefs d’entreprises de la construction sont davantage impactés que l’an passé avec une hausse de 12% soit 934 personnes concernées, dont 88% exerçaient dans le domaine du bâtiment. Le secteur de l’hébergement, restauration et débits de boissons concentre quant à lui 619 des pertes d’emploi de dirigeants. Parmi ces commerçants, 69% des pertes d’emploi concernent la restauration.

Le nombre d’entrepreneurs en situation de chômage en France reste toujours trop élevé

La baisse entamée il y a trois ans connaît un ralentissement. En 2018, 50 185 dirigeants d’entreprises ont dû faire face à une liquidation judiciaire, un nombre stable (+0,3%) par rapport à 2017.

L’âge médian des dirigeants d’entreprises impactés est de 46 ans. Plus du tiers (35,8%) des dirigeants touchés par la perte de leur emploi en 2018 a plus de 50 ans. On pourrait s’attendre à ce que les entrepreneurs plus expérimentés soient mieux préparés aux aléas. Mais aujourd’hui, le modèle économique doit être sans cesse repensé sous peine de fragiliser l’entreprise. Cette nécessaire agilité n’est pas toujours aussi bien ancrée chez les quinquagénaires qui pilotent leur entreprise depuis longtemps que chez les jeunes. Or si un changement de parcours reste tout à fait envisageable pour les dirigeants de moins de 26 ans, la situation s’avère bien plus délicate pour leurs aînés de plus de 50 ans.

L’ensemble du territoire français en tension

Près de la moitié des pertes d’emploi est concentrée sur l’Ile de France (23%), la région Auvergne Rhône Alpes (12%) et PACA (10%). La majorité des régions françaises (9 sur 13) est impactée par la hausse du nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi. Les territoires les plus touchés sont l’Ile-de-France (+7,3%), l’Outre-mer (+4,6%) et les Pays de la Loire (+4,2%). À contrario, les régions Provence Alpes Côte d’Azur (-7%), Languedoc-Roussillon-Midi Pyrénées (-5,3%) et Bretagne (-4,8) enregistrent un recul significatif laissant apparaître des inégalités territoriales fortes.

« Plus de 690 000 nouvelles entreprises ont été créées en 2018, dont près de la moitié en micro-entreprises ; un record ! Tous ces paris entrepreneuriaux sont portés, avant tout, par des énergies humaines capables de mobiliser des ressources autour d’un projet. Ces chefs d’entreprises acceptent alors de prendre un risque financier professionnel. Beaucoup, cependant, négligent, voire oublient, d’autres risques, plus personnels parfois. Il en est ainsi de l’assurance perte d’emploi souvent reléguée au second plan. Pourtant en 2019 les défaillances d’entreprises devraient repartir à la hausse, et les dirigeants d’entreprises en situation de perte d’emploi être toujours plus nombreux ! » commente Charles Battista Directeur Altares

Observatoire de l’emploi des entrepreneurs

Méthodologie

Les données sont issues de l’étude des entreprises en liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Ne sont pas intégrées les procédures à l’amiable de dissolution ou de liquidation de même que les révocations des mandataires sociaux.

A propos de la GSC

La GSC est la réponse qu’ont élaborées les organisations patronales face au besoin de protection chômage des indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Générali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances. Depuis plus de 40 ans, l’association GSC se donne pour mission d’informer et de sensibiliser les chefs d’entreprise, des risques de leur situation et plus particulièrement la perte d’emploi.

A propos d’Altares

Expert de l’information sur les entreprises, Altares collecte, structure, analyse et enrichit les données BtoB afin de les rendre « intelligentes » et faciliter la prise de décision pour les directions générales et opérationnelles des entreprises. Le groupe propose son expertise sur toute la chaîne de valeur de la data. Partenaire exclusif en France, au Benelux et au Maghreb de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations BtoB, Altares se positionne comme le partenaire de référence des grands comptes, ETI, PME et organisations publiques, en leur offrant un accès privilégié à ses bases de données sur plus de 300 millions d’entreprises dans 220 pays.

 

Contacts presse

GSC

Léa Cauchi – Agence CorioLink

lea.cauchi@coriolink.com – 06 24 96 84 31

Altares

Thierry Millon – Directeur des études

Thierry.Millon@altares.com 04 72 65 15 51