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Chiffres 2023 de l’Observatoire Bretagne

Bretagne : 1 935 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi en 2023
Une accélération de + 26,1 % qui marque un retour des niveaux d’avant-crise

1 935 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi en Bretagne en 2023, c’est 400 femmes et hommes de plus qu’en 2022, soit + 26,1 % sur un an, selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs de l’association GSC et du groupe Altares.

Le nombre de pertes d’emploi dépasse les seuils d’avant-crise Covid et atteint son plus haut niveau depuis la crise financière de 2016.

  • La hausse des taux d’intérêt, la fin des aides Covid et la reprise des procédures d’assignation Urssaf accentuent les problèmes de trésorerie des chefs d’entreprise.

  • Les entrepreneurs expérimentés, à la tête d’une entreprise depuis 7 ans en moyenne, ont également été impactés en 2023.

  • Les professionnels du secteur du commerce sont parmi les plus sinistrés en Bretagne.

L’ensemble du territoire impacté par la hausse des pertes d’emploi des dirigeants

L’ensemble de la région Bretagne connaît une augmentation du nombre d’entrepreneurs en situation de « chômage ». L’Ille-et-Vilaine est le département le plus impacté, représentant près d’un tiers des pertes d’emploi de la région (600 ; + 32,7 %).
Le Morbihan enregistre également une importante augmentation avec + 28,4 % d’entrepreneurs ayant perdu leur activité en un an (497).
Le Finistère et les Côtes d’Armor comptabilisent respectivement 476 (+ 20,2 %) et 362 (+ 20,7 %) chefs d’entreprise ayant perdu leur activité professionnelle.

Anthony Streicher, Président de l’association GSC : « Les chiffres de 2023 sont très alarmants, mais malheureusement peu surprenants. Hausse des taux d’intérêt, surendettement des entreprises, fin des aides Covid et du moratoire de l’Urssaf… de nombreux indicateurs laissaient craindre une accélération des liquidations judiciaires en France avec des pertes d’emploi importantes à la clé. En 2023, chaque jour, ce sont plus de 5 chefs d’entreprise qui se sont retrouvés au chômage en Bretagne ! Depuis deux ans, je ne cesse d’alerter sur cette réalité et sur la nécessité d’informer les chefs d’entreprise sur les solutions perte d’emploi à leur disposition. L’inaction ne doit plus être une option. »

Près de huit entrepreneurs sur dix à la tête d’une TPE de moins de 5 salariés

L’âge médian des entrepreneurs qui ont connu une perte d’emploi en Bretagne est de 45,8 ans. Dans le département des Côtes-d’Armor, il atteint même 47,3 ans. La perte d’activité touche une population mature pour laquelle le rebond professionnel sera plus difficile.

Près de 8 entrepreneurs sur 10 (76 %) ayant perdu leur emploi en 2023 dirigeaient une structure de moins de 3 salariés. Ces chiffres confirment la plus grande vulnérabilité des entrepreneurs à la tête de petites structures.

Près de la moitié des pertes d’emploi se concentrent dans les secteurs du commerce et de la construction

L’inflation a durement affecté le commerce avec 479 dirigeants en situation de « chômage ». Parmi les activités les plus impactées, le commerce de détail, qui représente plus des deux-tiers des pertes d’emploi dans ce secteur.

Les chefs d’entreprise exerçant dans le secteur de la construction connaissent également de grandes difficultés en Bretagne : 398 hommes et femmes concernés soit une augmentation de 23,6 %. Les activités du bâtiment enregistrent la pire tendance (355 chefs d’entreprise ; + 39,2 %). En revanche, les activités immobilières voient les pertes d’activités reculer de 35,8 % en 2023.

Dans le secteur de l’hébergement, restauration et débit de boissons, 308 femmes et hommes se sont retrouvés au « chômage » en 2023 (+ 33,9 %). Les activités de restauration concentrent plus des trois-quarts des chefs d’entreprise impactés du secteur.

Le secteur agricole présente un recul des pertes d’emploi des entrepreneurs en Bretagne (- 40,2 %). Dans le détail, seules les activités liées à la chasse, la pêche et les activités forestières enregistrent une augmentation (+ 16,7 %).


« Certains secteurs comme le bâtiment devraient voir leur activité repartir mais, l’année 2024 s’annonce tout aussi délicate et doit nous amener à nous interroger sur le devenir de ces hommes et ces femmes. C’est désormais une nécessité, pour préserver l’économie, nous devons d’abord penser à protéger toutes celles et ceux qui créent nos richesses et nos emplois dans nos territoires. » précise Anthony Streicher.

Pour Frédéric Barth, Directeur Général d’Altares :  « En 2023, le ralentissement de l’économie s’est confirmé en France comme en Europe fragilisant davantage des entreprises parfois en peine à rembourser une dette devenue trop lourde. Le nombre de défaillances a augmenté de 36 %, une tendance lourde mais pas surprenante après la parenthèse Covid. Les très petites entreprises sont les plus nombreuses. Ces TPE sont généralement des structures familiales participant depuis plusieurs années à animer l’économie locale. De santé financière parfois fragile, elles doivent faire face depuis plusieurs mois à une trésorerie qui se dégrade conduisant de plus en plus de dirigeants à devoir solliciter l’accompagnement du tribunal. La croissance est attendue faible pour 2024 et les défauts d’entreprises plus nombreux qu’en 2023. L’anticipation des risques restera déterminante. »

 

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Méthodologie
Les données sont issues de l’analyse des entreprises, hors sociétés civiles et associations, placées directement, par conversion ou par résolution du plan en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Ne sont pas intégrées les procédures de fermeture ou dissolution à l’amiable de même que les révocations des mandataires sociaux.



À propos de l’association GSC

Depuis plus de 40 ans, la GSC est la réponse élaborée par les organisations patronales face au besoin de protection chômage des chefs d’entreprise et indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Generali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances.

À propos d’Altares
Altares est l’expert de la donnée d’entreprise, créateur de solutions de pilotage et d’indicateurs de la santé économique et extra-financière des entreprises et des organismes publics, au sein de leur écosystème.
Grâce à ses outils et ses informations, Altares aide les responsables des structures privées et publiques, de toute taille et de tout secteur d’activité, à prendre sereinement des décisions éclairées.
Partenaire exclusif en France, au Benelux et au Maghreb de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations sur les entreprises, Altares s’appuie sur une base de données mondiale de plus de 500 millions d’entités légales (dont 11 millions en France) pour aider les acteurs économiques à se développer durablement, en intégrant, entre autres, les enjeux essentiels de conformité et de RSE.

Contacts presse – Agence CorioLink
Léa Broussard – lea.broussard@coriolink.com – 07 60 42 57 54
Léa Cauchi – lea.cauchi@coriolink.com – 06 24 96 84 31

[A écouter] Le « chômage » des entrepreneurs au Journal de 13H d’Europe 1

Margaux Fodéré, journaliste économique à Europe 1, consacrait sa chronique aux chiffres de la 8ème édition de l’Observatoire de l’Emploi des Entrepreneurs Association GSC – Altares, dans le Journal de 13H d’Europe 1, animé par Céline Géraud.

Elle y analyse notamment le profil des chefs d’entreprise les plus touchés par les situations de « chômage » : souvent des « seniors », à la tête d’une TPE de moins de 5 salariés.

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[A lire] Explosion du nombre de patrons qui se retrouvent sans emploi

Analyse et décryptage du nouvel Observatoire de l’Emploi des Entrepreneurs Association GSC – Altares à lire dans Challenges.

En 2023, plus de 51 555 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi, soit une hausse de 33,3%, un record depuis la crise financière de 2016. La hausse des taux d’intérêt, l’inflation, la fin des aides covid ou encore l’explosion des prix de l’énergie ont fortement impacté les entrepreneurs. Une dynamique qui pourrait encore se poursuivre en 2024.

Lire la suite dans Challenges

 

[A lire] Pourquoi de plus en plus de patrons se retrouvent au « chômage » ?

Le 11 mars, Le Parisien consacrait un dossier spécial dédié à l’augmentation des cas de pertes d’emploi des chefs d’entreprise au cours de l’année 2023.

A cette occasion, Anthony Streicher, président de l’association GSC, analysait aux côtés de Thierry Millon, directeur des études d’Altares, les chiffres et grands enseignement de la 8ème édition de l’Observatoire de l’Emploi des Entrepreneurs.

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Observatoire de l’emploi des entrepreneurs – année 2023

51 555 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi en 2023
Une accélération de + 33,3 % qui marque un retour des niveaux d’avant-crise

51 555 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi en 2023, c’est 12 800 femmes et hommes de plus qu’en 2022, soit 33,3 % sur un an, selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs de l’association GSC et du groupe Altares.
Le nombre de pertes d’emploi dépasse les seuils d’avant-crise Covid et atteint son plus haut niveau depuis la crise financière de 2016.

● La hausse des taux d’intérêt, la fin des aides Covid et la reprise des procédures d’assignation Urssaf accentuent les problèmes de trésorerie des chefs d’entreprise.
● Les entrepreneurs expérimentés, à la tête d’une entreprise depuis 7 ans en moyenne, ont également été impactés en 2023.
● Les secteurs de la construction et de l’hébergement/restauration/débits de boisson sont particulièrement sinistrés avec une hausse de +40% sur un an.

Chaque jour, plus de 140 chefs d’entreprise perdent leur emploi

Les difficultés se multiplient pour les chefs d’entreprise et engendrent une augmentation des pertes d’emploi : 51 555 personnes se sont retrouvées en situation de « chômage » en 2023 (+ 33,3 %).

Anthony Streicher, Président de l’association GSC : « Les chiffres de 2023 sont très alarmants, mais malheureusement peu surprenants. Hausse des taux d’intérêt, surendettement des entreprises, fin des aides Covid et du moratoire de l’Urssaf… de nombreux indicateurs laissaient craindre une accélération des liquidations judiciaires en France avec des pertes d’emploi importantes à la clé. En 2023, chaque jour, ce sont plus de 140 chefs d’entreprise qui se sont retrouvés au chômage, 40 de plus qu’en 2022 ! Depuis deux ans, je ne cesse d’alerter sur cette réalité et sur la nécessité d’informer les chefs d’entreprise sur les solutions perte d’emploi à leur disposition. L’inaction ne doit plus être une option. »

L’âge médian des entrepreneurs qui ont connu une perte d’emploi est de 46 ans.
Les dirigeants « seniors » demeurent particulièrement vulnérables : un tiers des chefs d’entreprise touchés ont dépassé l’âge de 51 ans.
L’augmentation est également significative pour les jeunes entrepreneurs de moins de 26 ans : 1 240 se sont retrouvés en situation de perte d’emploi, soit + 33,5 % sur un an.

Près de neuf entrepreneurs sur dix à la tête d’une TPE de moins de 5 salariés

Plus de 9 entrepreneurs sur 10 ayant perdu leur emploi en 2023 dirigeaient une structure de moins de 5 salariés. Les entrepreneurs à la tête d’une structure de 6 à 9 salariés ont subi la plus forte augmentation, 51,3 % sur un an, soit 2 571 entrepreneurs touchés.

22 117 gérants de SARL et 21 516 de SAS étaient impactés par la perte de leur activité. Ces hausses, de respectivement 28,4 % et 43,9 % par rapport à l’an passé, s’expliquent notamment par l’augmentation des créations d’entreprise sous le régime de la SAS. Les artisans-commerçants, ayant subi de plein fouet l’inflation en 2023, sont 4 495 à s’être retrouvés au chômage, une catégorie qui représente 10% du total et qui est en augmentation de 32,5 %. Par conséquent, plus de 9 entrepreneurs sur 10 en situation de perte d’emploi dirigeaient une société commerciale.

Près de 8 entrepreneurs sur 10 touchés (22 924 femmes et hommes) se trouvaient à la tête d’une entreprise dont le chiffre d’affaires était inférieur à 500 000 euros, confirmant la plus grande vulnérabilité des petites structures. À l’inverse, seuls 429 chefs d’entreprise déclaraient un chiffre d’affaires supérieur à 5 millions d’euros.

Les chiffres révèlent que même les structures établies depuis longtemps sont vulnérables en raison des tensions économiques. Les entrepreneurs subissent de plein fouet les effets de conjoncture et n’arrivent pas à générer suffisamment de revenus pour honorer leurs dettes. En 2023, les dirigeants ayant perdu leur activité étaient à la tête d’une entreprise créée en moyenne il y a 9 ans.

Près du tiers des pertes d’emploi se concentrent dans les secteurs de la construction et de la restauration

Les chefs d’entreprise exerçant dans le secteur de la construction connaissent de grandes difficultés : 12 071 hommes et femmes concernés soit une augmentation de 40,2 %. Les agences immobilières enregistrent la pire tendance (767 chefs d’entreprise ; + 103,4 %). L’ensemble des activités du bâtiment est également en souffrance et comptabilise à elle seule 10 219 pertes d’emploi.

Les activités d’assurance et financières qui comptent une forte proportion de courtiers dans le domaine immobilier accusent une augmentation de 47,3 % soit 548 chefs d’entreprise.

L’inflation pèse sur les modes de consommation des ménages ce qui impacte le commerce. Les activités en lien avec le textile et l’habillement sont durement touchées : 1 015 entrepreneurs exerçant dans le commerce de détail (+ 52,4 %) et 170 dans le commerce de gros (+ 68,3 %) sont touchés.

Dans le secteur de l’hébergement, restauration et débit de boissons, 6 964 femmes et hommes se sont retrouvés au chômage en 2023. Les activités de restauration concentrent plus des trois-quarts des chefs d’entreprise impactés du secteur.

Le secteur agricole présente l’augmentation la plus faible (+ 10,3 %) de l’ensemble des secteurs d’activité. Dans le détail, les chasseurs, pêcheurs, métiers forestiers (- 4,9 %) ainsi que les éleveurs (- 2,8 %) enregistrent même un recul des pertes d’emploi des chefs d’entreprise.


« Certains secteurs comme le bâtiment devraient voir leur activité repartir mais, l’année 2024 s’annonce tout aussi délicate et doit nous amener à nous interroger sur le devenir de ces hommes et ces femmes. C’est désormais une nécessité, pour préserver l’économie, nous devons d’abord penser à protéger toutes celles et ceux qui créent nos richesses et nos emplois dans nos territoires. »
précise Anthony Streicher.

Pour Frédéric Barth, Directeur Général d’Altares : « En 2023, le ralentissement de l’économie s’est confirmé en France comme en Europe fragilisant davantage des entreprises parfois en peine à rembourser une dette devenue trop lourde. Le nombre de défaillances a augmenté de 36%, une tendance lourde mais pas surprenante après la parenthèse Covid. Les très petites entreprises sont les plus nombreuses. Ces TPE sont généralement des structures familiales participant depuis plusieurs années à animer l’économie locale. De santé financière parfois fragile, elles doivent faire face depuis plusieurs mois à une trésorerie qui se dégrade conduisant de plus en plus de dirigeants à devoir solliciter l’accompagnement du tribunal. La croissance est attendue faible pour 2024 et les défauts d’entreprises plus nombreux qu’en 2023. L’anticipation des risques restera déterminante. »

Les chefs d’entreprise de l’ensemble du territoire en situation de fragilité

L’Île-de-France – première région économique du pays – est l’un des territoires les plus touchés, après avoir été relativement épargnée en 2022, avec 11 359 chefs d’entreprise sans emploi en 2023 (+ 36,7 %). Cela représente près d’un quart des pertes d’emploi en France.

La hausse des pertes d’emploi en Auvergne-Rhône-Alpes (6 359 ; + 38,7 %) et en Occitanie (4 924 ; + 38,7 %) est supérieure à la moyenne nationale. En Bourgogne-Franche-Comté ainsi qu’en Nouvelle-Aquitaine, le nombre d’entrepreneurs en situation de « chômage » a augmenté de 35,5 % (respectivement 1 809 et 4 499).

Alors que les Hauts-de-France accusaient une sévère dégradation en 2022 (+ 73,3 %), le territoire enregistre la plus faible évolution cette année (+ 19 % soit 4 055 chefs d’entreprise impactés).


Méthodologie
Les données sont issues de l’analyse des entreprises, hors sociétés civiles et associations, placées directement, par conversion ou par résolution du plan en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Ne sont pas intégrées les procédures de fermeture ou dissolution à l’amiable de même que les révocations des mandataires sociaux.



À propos de l’association GSC

Depuis plus de 40 ans, la GSC est la réponse élaborée par les organisations patronales face au besoin de protection chômage des chefs d’entreprise et indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Generali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances.

À propos d’Altares
Altares est l’expert de la donnée d’entreprise, créateur de solutions de pilotage et d’indicateurs de la santé économique et extra-financière des entreprises et des organismes publics, au sein de leur écosystème.
Grâce à ses outils et ses informations, Altares aide les responsables des structures privées et publiques, de toute taille et de tout secteur d’activité, à prendre sereinement des décisions éclairées.
Partenaire exclusif en France, au Benelux et au Maghreb de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations sur les entreprises, Altares s’appuie sur une base de données mondiale de plus de 500 millions d’entités légales (dont 11 millions en France) pour aider les acteurs économiques à se développer durablement, en intégrant, entre autres, les enjeux essentiels de conformité et de RSE.

Contacts presse – Agence CorioLink
Léa Broussard – lea.broussard@coriolink.com – 07 60 42 57 54
Léa Cauchi – lea.cauchi@coriolink.com – 06 24 96 84 31

[Tribune] Défaillances d’entreprise : protégeons nos entrepreneurs !

Dans le monde de l’entreprise, il est de bon ton de célébrer les prises de risques et les réussites. Cependant, la réalité pour de nombreux entrepreneurs est bien différente.
Découvrez la tribune d’Anthony Streicher, président de l’association GSC, sur la Tribune.fr.

Derrière l’obsession de la réussite se cache souvent une peur de parler de l’ « échec », voire une forme de censure intériorisée chez certains acteurs de notre écosystème. Pourtant, le contexte de « permacrise », ou crise permanente, dans lequel naviguent les entreprises depuis 4 ans doit nous amener à nous interroger collectivement sur l’avenir que nous souhaitons proposer à nos entrepreneurs. Car n’oublions pas : nous ne pourrons préserver notre économie si nous ne protégeons pas et si nous ne donnons pas l’opportunité de rebondir à ces femmes et ces hommes qui sont en première ligne.

A découvrir en intégralité sur Latribune.fr

Observatoire de l’emploi des entrepreneurs – janvier>juin 2023

Forte hausse des pertes d’emploi au S1 2023 : 25 296 chefs d’entreprise touchés

Une augmentation de 36,6 %, un retour aux niveaux d’avant-crise COVID

 

Selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs réalisé par l’association GSC et la société Altares, 25 296 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi au 1er semestre 2023, une hausse de 36,6 % comparée à la même période de l’année précédente.

  • Les dirigeants de TPE ne sont plus les seuls impactés : les dirigeants de plus grandes structures sont désormais fortement touchés.
  • De fortes tensions sont visibles dans les secteurs du BtoC (coiffure, construction, restauration).
  • Le renforcement du recouvrement forcé de l’Urssaf pourrait encore accélérer le rythme des défaillances observées début 2023

 

> Le nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi retrouve le niveau d’avant crise

Pour Anthony Streicher, Président de l’association GSC : « Près de 140 chefs d’entreprise perdent désormais leur emploi chaque jour. Après une année 2022 qui nous alertait déjà sur la reprise des défaillances d’entreprise, cette accélération observée sur les premiers mois de l’année 2023 doit nous inciter à la plus grande vigilance. Alors que l’inflation, la hausse des coûts des matières premières, des taux d’intérêts, l’épuisement des carnets de commandes et le remboursement des PGE fragilisent les chefs d’entreprise, il est plus important que jamais de les accompagner pour qu’ils puissent sécuriser leur trajectoire professionnelle. Car n’oublions pas : nous ne pourrons préserver notre économie si nous ne protégeons pas ces femmes et ces hommes qui sont en première ligne. »

25 296 chefs d’entreprises ont perdu leur emploi entre le 1er janvier et le 31 juin 2023. L’âge médian des entrepreneurs impactés s’établit à 45,9 ans. Les « seniors » restent particulièrement concernés : plus d’un tiers des chefs d’entreprise ont plus de 51 ans. La question du rebond professionnel reste centrale pour cette population mature. Les catégories des 31-40 ans et 41-50 ans enregistrent le plus d’entrepreneurs en situation de « chômage » avec respectivement 6 282 et 6 803 dirigeants. L’Observatoire révèle également une forte évolution chez les jeunes dirigeants (< 26 ans + 40,1 % ; 26-30 ans + 43,2 %), qui pose la question de l’accompagnement de ces jeunes chefs d’entreprise face au risque de perte d’emploi.

Les entrepreneurs à la tête de petites structures (moins de 5 salariés), représentent près de 9 pertes d’emploi sur 10 pour le 1er semestre 2023. Si le nombre de chefs d’entreprise de plus de 20 salariés ayant perdu leur emploi a décru pendant la crise Covid, il a doublé ce 1er semestre comparé à l’année dernière (20 à 49 salariés + 104,4 % ; > 50 salariés + 98,5 %).
Les chiffres montrent également ce semestre une plus forte présence de structures de grande taille avec une augmentation de plus de 100 % des chefs d’entreprise déclarant au-delà de deux millions d’euros de chiffres d’affaires pour leur société.
Les gérants de SARL – 11 049 dirigeants touchés – forment l’essentiel des pertes d’emploi (45,6% ; + 42,5 % par rapport au S1 2022). Toutefois, la part des dirigeants de SAS augmente ce semestre (42,5% ; + 62,2 %). Les professions libérales enregistrent quant à elles un taux plus faible (+ 10,2 %) avec 248 chefs d’entreprise ayant perdu leur activité.

 

> Les chefs d’entreprise à la tête d’une activité BtoC toujours très touchés

Les entrepreneurs de la construction (+ 50,0 %) et du commerce (+ 47,2 %) demeurent les plus touchés avec respectivement 5 713 et 5 614 dirigeants ayant perdu leur emploi au S1 2023. Ils représentent à eux seuls près de la moitié des liquidations judiciaires.
La situation se dégrade très nettement pour les professionnels du secteur de l’hébergement, restauration, débits de boisson avec 3 470 pertes d’emploi (+ 65,9 %). Ces secteurs ont été impactés par le contexte inflationniste qui a contraint les ménages à réduire leurs dépenses.
Le secteur des services aux particuliers (notamment les activités de coiffure, soins de beauté et corporels) est également fragilisé par la baisse des dépenses des ménages : 1 152 chefs d’entreprise ont perdu leur activité professionnelle au S1 2023 (+ 57,8 % par rapport au S1 2022).
Les difficultés sont aussi présentes dans le domaine de l’assurance et de la finance qui enregistre la plus forte hausse de dirigeants ayant perdu leur emploi : 76,4 %. Il s’agit majoritairement de courtiers et gestionnaires d’actifs.
Le secteur des services aux entreprises semble mieux résister (+39,8 %), mais de fortes disparités apparaissent entre les activités.

> Une augmentation des situations de « chômage » sur l’ensemble du territoire

Dans près de la moitié des régions, la hausse des pertes d’emploi se chiffre à + 50%.
L’Ile-de-France – première région économique du pays – est l’un des territoires les plus touchés : 5 468 entrepreneurs ont connu cette situation cette année (+47,9% vs S1 2022). Cela représente près d’¼ des pertes d’emploi en France.
La région Auvergne-Rhône-Alpes est également très impactée. Ils sont 2 902 dirigeants à avoir perdu leur emploi au S1 2023 contre 1 841 au S1 2022, soit une augmentation de 57,6 %.
Dans quatre autres régions, la hausse des pertes d’emploi des dirigeants s’établit à plus de 50 % : la Normandie (+ 54,3 % ; 926), la Nouvelle-Aquitaine (+ 56,6 % ; 2130), l’Occitanie (+ 55,3 % ; 2239) et les Pays de la Loire (+ 53,2 % ; 1022).
En Centre-Val de Loire, la progression des dirigeants en situation de « chômage » est également importante (+ 49,4 % ; 844 dirigeants).
La Provence Alpes Côte d’Azur et l’Outre-Mer sont les territoires enregistrant la plus faible évolution des chefs d’entreprise impactés avec respectivement + 37,8 % et + 31,1 %.

 

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OBSERVATOIRE DE L'EMPLOI S1 2023 SANS TRAITS DE COUPES

 

Méthodologie: Les données sont issues de l’analyse des entreprises, hors sociétés civiles et associations, placées directement, par conversion ou par résolution du plan en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Ne sont pas intégrées les procédures de fermeture ou dissolution à l’amiable de même que les révocations des mandataires sociaux.

A propos de l’association GSC : Depuis plus de 40 ans, la GSC est la réponse élaborée par les organisations patronales face au besoin de protection chômage des chefs d’entreprise et indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Generali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances.

A propos d’Altares: Expert de l’information sur les entreprises, Altares collecte, structure, analyse et enrichit les données BtoB afin de les rendre « intelligentes » et faciliter la prise de décision pour les directions générales et opérationnelles des entreprises. Le groupe propose son expertise sur toute la chaîne de valeur de la data. Partenaire exclusif en France, au Benelux et au Maghreb de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations BtoB, Altares se positionne comme le partenaire de référence des grands comptes, ETI, PME et organisations publiques, en leur offrant un accès privilégié à ses bases de données sur plus de 440 millions d’entreprises dans 220 pays.

Agence CorioLink
Léa Broussard – lea.broussard@coriolink.com – 07 60 42 57 54
Amélie Lebreton – amelie.lebreton@coriolink.com – 06 70 60 25 30

Chiffres 2022 de l’Observatoire Occitanie

En 2022, 3 550 chefs d’entreprise ont perdu leur activité professionnelle en Occitanie selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs de l’association GSC et la société Altares. Ce chiffre, en hausse de 49,8 % par rapport à 2021, représente 1 180 femmes et hommes impactés de plus sur un an.

  • Après 3 années marquées par les crises, les difficultés multifactorielles (remboursement des dettes COVID-19 et PGE, hausse des taux, inflation, augmentation des prix de l’énergie, pénuries, etc.) viennent accentuer les fragilités des chefs d’entreprise, alors même que les assignations Urssaf n’ont pas encore repris.
  • Un âge moyen de 47,2 ans en Occitanie qui interpelle sur le rebond professionnel des entrepreneurs.
  • Les gérants de TPE résistent plus difficilement aux aléas économiques.

L’ensemble du territoire connaît une hausse du nombre d’entrepreneurs en situation de « chômage »

À l’exception de la Lozère, tous les départements de la région Occitanie enregistrent une hausse du nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi. L’Hérault, avec 832 chefs d’entreprise impactés, est le département le plus touché dans la région.

La situation se dégrade également pour les entrepreneurs du Gard (445, + 41,3 %), suivis par les Pyrénées-Orientales (419, + 59,3 %), l’Aude (229, + 52,7 %) et le Tarn-et-Garonne (159, + 44,5 %).

Dans quatre départements, la hausse des entrepreneurs en situation de « chômage » est supérieure à 60 % : Lot (99 ; + 86,8 %), Tarn (203 ; + 86,2 %), Aveyron (87 ; + 67,3 %) et Haute-Garonne (785 ; + 61,2 %).

Les Hautes-Pyrénées, le Gers et l’Ariège comptabilisent respectivement 107 (+ 21,6 %), 95 (+ 25 %) et 74 (+ 45,1 %) chefs d’entreprise impactés.

En Lozère, seul département en recul avec une baisse de 27,3 %, 16 chefs d’entreprise sont impactés.

Anthony Streicher, Président de l’association GSC : « Chaque jour, près de 10 chefs d’entreprise perdent leur emploi en Occitanie. Les chiffres de 2022 nous alertent sur une réalité que nous connaissions déjà. Les entrepreneurs doivent faire face à un contexte économique particulièrement difficile dans lequel les fragilités se multiplient et s’alimentent. Les pénuries de main-d’œuvre et la majoration des coûts énergétiques compliquent les défis auxquels ils devaient faire face. Alors que les tensions sur la trésorerie se font déjà sentir, la reprise des procédures d’assignation de l’Urssaf en 2023 pourrait encore accélérer la remontée des défaillances déjà observée en 2022. »

 

Les aléas économiques exposent les chefs d’entreprise « senior » à la tête de TPE

L’âge moyen des chefs d’entreprise impactés en région Île-de-France est de 47,2 ans. En Ariège, l’âge moyen atteint 49,2 ans. La question du rebond professionnel reste centrale pour cette population mature.

« Ces signaux qui laissent présager un retour aux niveaux d’avant crise dès 2023, doivent nous amener à réfléchir collectivement à l’avenir que nous souhaitons proposer à ces femmes et ces hommes. Près de 2 entrepreneurs sur 3 n’ont pas anticipé une éventuelle perte d’emploi[1]. Chacun doit être libre de sécuriser ou non son parcours professionnel mais ayons conscience qu’il s’agit collectivement de la capacité de reprise de la France » poursuit Anthony Streicher.

Les entrepreneurs à la tête de structures de moins de 3 salariés représentent près de 8 pertes d’emploi sur 10 dans la région en 2022. La masse salariale représente un coût important pour ces entreprises, auxquelles s’ajoutent les difficultés économiques conjoncturelles (remboursement des PGE, inflation, hausse des taux, facture énergétique, etc.).

 

Les entrepreneurs exerçant une activité dans le BtoC particulièrement exposés en région Occitanie

Malgré des carnets de commandes remplis, les entrepreneurs de la construction sont les plus impactés, pénalisés par les difficultés d’approvisionnement, les coûts des matières premières et la pénurie de main d’œuvre. En 2022, 823 entrepreneurs de la construction ont perdu leur emploi en Occitanie.

Avec le contexte inflationniste, les comportements des consommateurs changent, ce qui induit de fortes conséquences sur les femmes et hommes exerçant des activités en lien direct avec les consommateurs. Le commerce représente 839 pertes d’emploi. Le secteur de l’hébergement, restauration et débits de boissons concentre quant à lui 584 pertes d’emploi du territoire, ce qui représente une augmentation de 101,4 % comparé à l’année 2021.

Le domaine du service aux entreprises est aussi très impacté avec 394 pertes d’emploi.

Le secteur de l’agriculture est le plus épargné avec une hausse de 2,4 % des pertes d’emploi et 86 entrepreneurs impactés.

[1]  Donnée issue de la double enquête menée par l’IFOP pour l’association GSC (juillet 2019).

 

Pour Frédéric Barth, Directeur Général d’Altares : Crise sanitaire, géopolitique, énergétique, climatique… Les secousses s’enchaînent. Pourtant, l’économie fait encore preuve d’une surprenante résistance, au point que la menace d’une récession un temps redoutée semble s’éloigner. Les indices sont meilleurs qu’attendus en ce début d’année mais les dirigeants d’entreprises vont devoir composer avec des risques encore bien présents. Parmi ceux-là, la défaillance de leurs partenaires commerciaux voire de leur propre entreprise. En effet, tombées à un plus bas de plus de trente ans en 2021, les cessations de paiements s’envolent désormais chez les TPE mais aussi les PME fragilisées par cette “permacrise” qui s’est invitée au fil des mois. 9 300 entreprises sont déjà tombées en faillite en janvier-février 2023, c’est un millier de plus que début 2020 avant que la pandémie ne paralyse l’économie.”

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Méthodologie

Les données sont issues de l’analyse des entreprises, hors sociétés civiles et associations, placées directement, par conversion ou par résolution du plan en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Ne sont pas intégrées les procédures de fermeture ou dissolution à l’amiable de même que les révocations des mandataires sociaux.

À propos de l’association GSC

Depuis plus de 40 ans, la GSC est la réponse élaborée par les organisations patronales face au besoin de protection chômage des chefs d’entreprise et indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Generali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances.

À propos d’Altares

Altares est l’expert de la donnée d’entreprise, créateur de solutions de pilotage et d’indicateurs de la santé économique et extra-financière des entreprises et des organismes publics, au sein de leur écosystème.

Grâce à ses outils et ses informations, Altares aide les responsables des structures privées et publiques, de toute taille et de tout secteur d’activité, à prendre sereinement des décisions éclairées.

Partenaire exclusif en France, au Benelux et au Maghreb de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations sur les entreprises, Altares s’appuie sur une base de données mondiale de plus de 500 millions d’entités légales (dont 11 millions en France) pour aider les acteurs économiques à se développer durablement, en intégrant, entre autres, les enjeux essentiels de conformité et de RSE

Contact presse – Association GSC

Léa Broussard- Agence CorioLink

lea.broussard@coriolink.com – 07 60 42 57 54

Chiffres 2022 de l’Observatoire Ile-de-France

En 2022, 8 312 chefs d’entreprise ont perdu leur activité professionnelle en région Île-de-France selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs de l’association GSC et la société Altares. Ce chiffre, en hausse de 21 % par rapport à 2021, représente 1 440 femmes et hommes impactés de plus sur un an.

  • Après 3 années marquées par les crises, les difficultés multifactorielles (remboursement des dettes COVID-19 et PGE, hausse des taux, inflation, augmentation des prix de l’énergie, pénuries, etc.) viennent accentuer les fragilités des chefs d’entreprise, alors même que les assignations Urssaf n’ont pas encore repris.
  • Un âge moyen de 47,3 ans en Île-de-France qui interpelle sur le rebond professionnel des entrepreneurs.
  • Les gérants de TPE résistent plus difficilement aux aléas économiques.

L’ensemble du territoire connaît une hausse du nombre d’entrepreneurs en situation de « chômage »

La majorité des départements de la région Île-de-France enregistrent une hausse du nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi. Paris, avec 2 496 chefs d’entreprise impactés, est le département le plus touché par les pertes d’emploi dans la région.

La situation se dégrade également pour les entrepreneurs de Seine-et-Marne (1 251, + 64,4 %), suivis par les Hauts-de-Seine (750 dirigeants concernés, + 36,4 %), le Val-d’Oise (690, + 5,8 %) et les Yvelines (673, + 63,3 %).

Le Val-de-Marne et l’Essonne comptabilisent respectivement 643 (+ 20 %) et 566 (+ 8 %) chefs d’entreprise ayant perdu leur emploi.

Seul département en recul avec une baisse de 7,4 %, la Seine-Saint-Denis reste fortement impactée avec 1 243 pertes d’emploi.

Anthony Streicher, Président de l’association GSC : « Chaque jour, près de 23 chefs d’entreprise perdent leur emploi en Île-de-France. Les chiffres de 2022 nous alertent sur une réalité que nous connaissions déjà. Les entrepreneurs doivent faire face à un contexte économique particulièrement difficile dans lequel les fragilités se multiplient et s’alimentent. Les pénuries de main-d’œuvre et la majoration des coûts énergétiques compliquent les défis auxquels ils devaient faire face. Alors que les tensions sur la trésorerie se font déjà sentir, la reprise des procédures d’assignation de l’Urssaf en 2023 pourrait encore accélérer la remontée des défaillances déjà observée en 2022. »

Les aléas économiques exposent les chefs d’entreprise « senior » à la tête de TPE

L’âge moyen des chefs d’entreprise impactés en région Île-de-France est de 47,3 ans. À Paris, l’âge moyen atteint 49,1 ans. La question du rebond professionnel reste centrale pour cette population mature.

« Ces signaux qui laissent présager un retour aux niveaux d’avant crise dès 2023, doivent nous amener à réfléchir collectivement à l’avenir que nous souhaitons proposer à ces femmes et ces hommes. Près de 2 entrepreneurs sur 3 n’ont pas anticipé une éventuelle perte d’emploi[1]. Chacun doit être libre de sécuriser ou non son parcours professionnel mais ayons conscience qu’il s’agit collectivement de la capacité de reprise de la France » poursuit Anthony Streicher.

Les entrepreneurs à la tête de structures de moins de 3 salariés représentent près de 7 pertes d’emploi sur 10 dans la région en 2022. La masse salariale représente un coût important pour ces entreprises, auxquelles s’ajoutent les difficultés économiques conjoncturelles (remboursement des PGE, inflation, hausse des taux, facture énergétique, etc.).

 

Les entrepreneurs exerçant une activité dans le BtoC particulièrement exposés en région Île-de-France

Malgré des carnets de commandes remplis, les entrepreneurs de la construction sont les plus impactés, pénalisés par les difficultés d’approvisionnement, les coûts des matières premières et la pénurie de main d’œuvre. En 2022, 2 011 entrepreneurs de la construction ont perdu leur emploi en Île-de-France.

Avec le contexte inflationniste, les comportements des consommateurs changent, ce qui induit de fortes conséquences sur les femmes et hommes exerçant des activités en lien direct avec les consommateurs. 1 658 d’entre eux exerçant dans le commerce se retrouvent en situation de “chômage”. Le secteur de l’hébergement, restauration et débits de boissons concentre quant à lui 843 pertes d’emploi du territoire, ce qui représente une augmentation de 49,7 % comparé à l’année 2021.

Le domaine du service aux entreprises est aussi très impacté avec 1 383 pertes d’emploi.

Le secteur de l’agriculture concentre la plus forte hausse (+ 113, 3 %) de pertes d’emploi, avec 32 entrepreneurs impactés.

[1]  Donnée issue de la double enquête menée par l’IFOP pour l’association GSC (juillet 2019).

Pour Frédéric Barth, Directeur Général d’Altares : Crise sanitaire, géopolitique, énergétique, climatique… Les secousses s’enchaînent. Pourtant, l’économie fait encore preuve d’une surprenante résistance, au point que la menace d’une récession un temps redoutée semble s’éloigner. Les indices sont meilleurs qu’attendus en ce début d’année mais les dirigeants d’entreprises vont devoir composer avec des risques encore bien présents. Parmi ceux-là, la défaillance de leurs partenaires commerciaux voire de leur propre entreprise. En effet, tombées à un plus bas de plus de trente ans en 2021, les cessations de paiements s’envolent désormais chez les TPE mais aussi les PME fragilisées par cette “permacrise” qui s’est invitée au fil des mois. 9 300 entreprises sont déjà tombées en faillite en janvier-février 2023, c’est un millier de plus que début 2020 avant que la pandémie ne paralyse l’économie.”

 

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Méthodologie

Les données sont issues de l’analyse des entreprises, hors sociétés civiles et associations, placées directement, par conversion ou par résolution du plan en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Ne sont pas intégrées les procédures de fermeture ou dissolution à l’amiable de même que les révocations des mandataires sociaux.

À propos de l’association GSC

Depuis plus de 40 ans, la GSC est la réponse élaborée par les organisations patronales face au besoin de protection chômage des chefs d’entreprise et indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Generali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances.

À propos d’Altares

Altares est l’expert de la donnée d’entreprise, créateur de solutions de pilotage et d’indicateurs de la santé économique et extra-financière des entreprises et des organismes publics, au sein de leur écosystème.

Grâce à ses outils et ses informations, Altares aide les responsables des structures privées et publiques, de toute taille et de tout secteur d’activité, à prendre sereinement des décisions éclairées.

Partenaire exclusif en France, au Benelux et au Maghreb de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations sur les entreprises, Altares s’appuie sur une base de données mondiale de plus de 500 millions d’entités légales (dont 11 millions en France) pour aider les acteurs économiques à se développer durablement, en intégrant, entre autres, les enjeux essentiels de conformité et de RSE

Contact presse – Association GSC

Léa Broussard- Agence CorioLink

lea.broussard@coriolink.com – 07 60 42 57 54

Chiffres 2022 de l’Observatoire en Bretagne

En 2022, 1 535 chefs d’entreprise ont perdu leur activité professionnelle en région Bretagne selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs de l’association GSC et la société Altares. Ce chiffre, en hausse de 44,8 % par rapport à 2021, représente 475 femmes et hommes impactés de plus sur un an.

 

  • Après 3 années marquées par les crises, les difficultés multifactorielles (remboursement des dettes COVID-19 et PGE, hausse des taux, inflation, augmentation des prix de l’énergie, pénuries, etc.) viennent accentuer les fragilités des chefs d’entreprise, alors même que les assignations Urssaf n’ont pas encore repris.
  • Un âge moyen de 46,4 ans en Bretagne qui interpelle sur le rebond professionnel des entrepreneurs.
  • Les gérants de TPE résistent plus difficilement aux aléas économiques.

L’ensemble du territoire connaît une hausse du nombre d’entrepreneurs en situation de « chômage »

Tous les départements de la région Bretagne enregistrent une hausse du nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi. Avec 452 chefs d’entreprise impactés, l’Ille-et-Vilaine est le département le plus touché et représente à lui seul près d’un tiers des pertes d’emploi de la région.

Le Finistère et le Morbihan comptent respectivement 396 (+ 32,4 %) et 387 chefs d’entreprise (+ 56 %) concernés par la perte d’emploi.

Les Côtes-d’Armor, malgré une hausse de 40,8 %, restent le département le moins impacté avec 300 chefs d’entreprise en situation de « chômage ».

Anthony Streicher, Président de l’association GSC : « Chaque jour, plus de 4 chefs d’entreprise perdent leur emploi en Bretagne. Les chiffres de 2022 nous alertent sur une réalité que nous connaissions déjà. Les entrepreneurs doivent faire face à un contexte économique particulièrement difficile dans lequel les fragilités se multiplient et s’alimentent. Les pénuries de main-d’œuvre et la majoration des coûts énergétiques compliquent les défis auxquels ils devaient faire face. Alors que les tensions sur la trésorerie se font déjà sentir, la reprise des procédures d’assignation de l’Urssaf en 2023 pourrait encore accélérer la remontée des défaillances déjà observée en 2022. »

 

Les aléas économiques exposent les chefs d’entreprise « senior » à la tête de TPE

L’âge moyen des chefs d’entreprise impactés en région Bretagne est de 46,4 ans. Dans le département du Morbihan, l’âge moyen atteint 47,4 ans. La question du rebond professionnel reste centrale pour cette population mature.

« Ces signaux qui laissent présager un retour aux niveaux d’avant crise dès 2023, doivent nous amener à réfléchir collectivement à l’avenir que nous souhaitons proposer à ces femmes et ces hommes. Près de 2 entrepreneurs sur 3 n’ont pas anticipé une éventuelle perte d’emploi[1]. Chacun doit être libre de sécuriser ou non son parcours professionnel mais ayons conscience qu’il s’agit collectivement de la capacité de reprise de la France » poursuit Anthony Streicher.

Les entrepreneurs à la tête de structures de moins de 3 salariés représentent près de 8 pertes d’emploi sur 10 dans la région en 2022. La masse salariale représente un coût important pour ces entreprises, auxquelles s’ajoutent les difficultés économiques conjoncturelles (remboursement des PGE, inflation, hausse des taux, facture énergétique, etc.).

 

Les entrepreneurs de Bretagne exerçant une activité dans le BtoC particulièrement exposés

Le changement de comportement des consommateurs, dans un contexte inflationniste, a des conséquences particulièrement fortes sur les femmes et hommes exerçant des activités en lien direct avec les consommateurs. Le secteur du commerce est le plus impacté avec 332 entrepreneurs ayant perdu leur emploi en Bretagne, dont 231 exerçant dans le domaine du commerce de détail. Le secteur de l’hébergement, restauration et débits de boissons concentre quant à lui 230 des pertes d’emploi du territoire, ce qui représente une augmentation de 94,9 % comparé à l’année 2021.

Malgré des carnets de commandes remplis, les entrepreneurs de la construction sont quant à eux pénalisés par les difficultés d’approvisionnement, les coûts des matières premières et la pénurie de main d’œuvre. En 2022, 322 d’entre eux se sont retrouvés dans une situation de « chômage » en Bretagne.

Seuls les secteurs liés aux activités d’assurance et financières, ainsi que l’agriculture, enregistrent une baisse des pertes d’emploi avec respectivement 13 (- 13,3 %) et 82 dirigeants (- 8,9 %) impactés.

[1]  Donnée issue de la double enquête menée par l’IFOP pour l’association GSC (juillet 2019).

Pour Frédéric Barth, Directeur Général d’Altares : Crise sanitaire, géopolitique, énergétique, climatique… Les secousses s’enchaînent. Pourtant, l’économie fait encore preuve d’une surprenante résistance, au point que la menace d’une récession un temps redoutée semble s’éloigner. Les indices sont meilleurs qu’attendus en ce début d’année mais les dirigeants d’entreprises vont devoir composer avec des risques encore bien présents. Parmi ceux-là, la défaillance de leurs partenaires commerciaux voire de leur propre entreprise. En effet, tombées à un plus bas de plus de trente ans en 2021, les cessations de paiements s’envolent désormais chez les TPE mais aussi les PME fragilisées par cette “permacrise” qui s’est invitée au fil des mois. 9 300 entreprises sont déjà tombées en faillite en janvier-février 2023, c’est un millier de plus que début 2020 avant que la pandémie ne paralyse l’économie.”

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Méthodologie

Les données sont issues de l’analyse des entreprises, hors sociétés civiles et associations, placées directement, par conversion ou par résolution du plan en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Ne sont pas intégrées les procédures de fermeture ou dissolution à l’amiable de même que les révocations des mandataires sociaux.

À propos de l’association GSC

Depuis plus de 40 ans, la GSC est la réponse élaborée par les organisations patronales face au besoin de protection chômage des chefs d’entreprise et indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Generali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances.

À propos d’Altares

Altares est l’expert de la donnée d’entreprise, créateur de solutions de pilotage et d’indicateurs de la santé économique et extra-financière des entreprises et des organismes publics, au sein de leur écosystème.

Grâce à ses outils et ses informations, Altares aide les responsables des structures privées et publiques, de toute taille et de tout secteur d’activité, à prendre sereinement des décisions éclairées.

Partenaire exclusif en France, au Benelux et au Maghreb de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations sur les entreprises, Altares s’appuie sur une base de données mondiale de plus de 500 millions d’entités légales (dont 11 millions en France) pour aider les acteurs économiques à se développer durablement, en intégrant, entre autres, les enjeux essentiels de conformité et de RSE.

Contact presse – Association GSC

Léa Broussard- Agence CorioLink

lea.broussard@coriolink.com – 07 60 42 57 54